
Les cris de ma mère qu'on entendaient d'en bas des escaliers se faisaient de plus en plus insistants. Je n'en compris pas tout d'abord la raison, mais lorsque j'entendis clairement ce qu'elle nous disait, nous l'avertîmes que nous venions bientôt se regrouper à la table de cuisine, pour ne pas être dérangé davantage. Nous restions couchés et enlacés sur mon lit un certain temps et nous descendîmes ensuite pour les rejoindre.
Le dîner se passa en beauté jusqu'à ce que mes parents décident d'harceler William de questions. William devint mal à l'aide puisque les mauvais souvenirs qu'il avait eu avec les parents de ces anciennes copines lui revint en tête. Il m'avait dit que c'était toujours à ce moment-là que tout dégénérait puisque les parents qu'il avait rencontré voulaient tout savoir en détail et ils finissaient tous par trouver qu'il n'était pas assez bien pour leur fille.
- Quel âge avez-vous William ? demanda mon père
- J'ai dix-neuf ans.
- Comment se fait-il que vous soyez encore au secondaire à votre âge ?
- J'ai manqué deux ans d'école. J'ai commencé vers l'âge de sept ans.
- Cela est à cause de votre date de naissance ?
- En partie, oui. ... Mais il y a un autre événement qui à causé cela.
- Lequel ?
Il me regardai paniqué. À travers son regard, je comprenais qu'il me demandait mon aide.
- Maman, papa, c'est très compliqué pour lui d'en parler. Il y a seulement sa grand-mère et moi qui sommes au courant. Ce qui s'est produit l'a traumatisé.
Je le regarda et l'encourageai du regard
- Mes ... eh... parents ont été ... assassinés lorsque ... j'avais cinq ans.
.
Il me fixa droit dans les yeux en prononçant ses paroles douloureuses et tripota le contour de la table.
- Ils étaient policier et... un évadé les a tué pour se venger.
Il y eut un malaise entre mes parents et William. Je savais qu'il redoutait ce qu'ils pouvaient dire.
- Nous sommes vraiment désolé William. C'est triste et c'est quelque chose qui n'est pas facile à surmonter, encore moins lorsque nous sommes très jeune. Nous te présentons nos condoléances, dirent mes parents avec un air triste et désolé.
Je pouvais voir leur sincérité et William décompresser légèrement.
- Par contre, tu dois passer à autre chose, cela sera mieux pour toi. Tu dois accepter le fait qu'ils ne soient plus présents.
- Elle a raison. Bien sûr, nous te forçons en rien. Mais tu ne pourra être complètement heureux que lorsque tu auras fait ton deuil.
- J'ai fait mon deuil, dit-il tristement, mais c'est tout de même très difficile et douloureux pour moi d'en parler.
- C'est normal, affirma mon père.Ce n'est jamais facile. Il faut simplement être fort.
Plus la conversation avançait, plus William devenait à l'aise. Il réalisait que mes parents n'étaient pas comme les autres qu'il avait rencontré, cela le soulageait d'être pour une fois accepté. Ils apprirent beaucoup sur William et celui-ci en su davantage sur mon père et ma mère. Je savais qu'ils allaient bien s'entendre, j'était en ce moment très heureuse d'avoir une famille, un copain ainsi que des amis qui étaient tous merveilleux. Lorsque je regardai l'heure, je fus surprise de découvrir qu'il était cinq heures du soir. Nous n'étions pas supposé manquer les cours, les parents n'acceptait pas facilement que nous n'y allions pas.
- Ce n'est pas grave pour cette fois, de toute façon, il est trop tard, me rassura ma mère.
William nous quitta tard ce soir-là. Je l'embrassai et il partit ensuite.
Le lendemain débutait comme toutes les autres journées. Un autre jour d'école nous attendait. Nous y retournions donc. C'était toujours la même routine, les cours, les cours et encore les cours. Le soir même, nous retournâmes à la maison. Après être entrée, je montai dans ma chambre qui se trouvait au deuxième étage, déposai mon sac à main sur mon lit, m'assis à mon bureau et allumai mon ordinateur portable. Je vérifiai si je n'avais pas eu de messages. J'en avais un, d'une de mes amies, que j'avais connue sur internet. Le message disait : « Salut Casidy! Je t'écris parce que j'ai appris une information trop génial. Puisque nous aimons toutes les deux, le groupe allemand et célèbre Tokio Hotel, tu vas être contente, car ils font un concert sur ton île, ce samedi, quatre avril. Dépêches-toi pour les billets. Dommage que je ne puisse pas y aller, on aurait pu se voir enfin en vrai. Amuses-toi pour moi aussi, je te laisse. Bisou. À plus. »
Génial! C'était la première fois qu'ils allaient venir ici ou plutôt sur une île.
En arrivant à la maison, nos parents nous appelaient au sous-sol. Nous les avertîmes que nous les rejoindrions. Puis, nous montâmes mettre notre maillot de bain et nous descendîmes par la suite à la piscine. Nous sautâmes dans l'eau et se rapprochâmes d'eux. Avant de parler, ils attendirent que nous soyons à leur hauteur.
- Dimanche, nous allons visiter votre grand-mère. Elle est très malade et risque de bientôt mourir. Nous savons que vous ne la connaissez pas ,mais faites un effort et venez avec nous. Elle serait très contente de vous rencontrer enfin.
- Comment ce fait-il que nous allons la voir alors qu'elle est mourante?Nous aurions pu la voir bien avant cela, non?
- Malgré qu'elle ait quatre-vingt ans, votre grand-mère voyageait beaucoup et lorsqu'elle était chez elle, nous ne pouvions y aller tous ensemble, car vous aviez des cours.
- Nous sommes d'accord d'aller la voir, mais c'est dommage qu'elle risque de mourir.
Nous restâmes pendant le reste de la soirée à nager, parler. Cette soirée se trouvait à avoir été plaisante et amusante. Il était rare que nous passions du temps ensemble donc nous en n'avions tous profité pleinement. Avec les cours, les études et les nombreux devoirs que nos professeurs nous donnaient, nous étions débordé. Nous avions presque plus de temps à accorder à nos parents et aux plaisirs.
- Joshua, tu ne crois pas qu'on devrait leur dire qui on est réellement, avouer notre secret? Il est temps pour elles de le savoir.
- Elles n'y croirons pas, c'est trop fou, tu les connais, leur lancer à la figure qu'elles sont...
- Je sais! Mais s'il nous arrive quelque chose, elles ne pourront pas le savoir ou bien elles ne comprendront pas ce qui leur arrivera quand les changements vont se manifester. Elles seront peut-être perdues et...
Elle paniquai de plus en plus que la conversation avançait, rendant difficile l'écoute.
- Chérie calmes-toi, il ne va rien nous arriver et nous pourrons leur expliquer quand ce sera le temps.
La conversation se termina brusquement, il ne voulait plus en parler en cas d'être entendu, mais je savais qu'il se passait quelque chose de pas nette. Je restai là à fixer la porte de leur chambre, bouche-bée. Je ne savais combien de temps s'était écoulé avant que je ne sorte de ma stupeur et que je me dirige d'un pas lent et incertain vers ma chambre. Je me couchai inconsciemment sur mon lit et regardai d'un regard absent le plafond. De nombreuses questions surgissaient dans mon esprit. Qu'est-ce que c'était que cette histoire de secret? Qu'est-ce qu'on avait de différent des autres? Pourquoi nous cachaient-ils ce secret? Pourtant, aucune réponse ne m'étaient données. Je m'endormis peu à peu dans un sommeil agité.
Les jours passèrent sans changement. Ils ne nous avaient toujours pas dévoilé qui nous étions, mais j'avais décidé de leur laisser le temps qu'il leur fallait. Ils le diront lorsqu'il seraient près. S'ils ne voulaient pas nous le dire, c'est qu'il y avait sûrement une bonne explication à tout cela. J'avais conclu de ne rien leur avouer et d'attendre bien sagement le moment approprié.
Tunasia, Posté le dimanche 23 septembre 2012 01:29
A mon avis, cette grand-mère qu'elles n'ont jamais rencontré aura de l'importance dans l'histoire...